LES FORMATEUR.TRICE.S

Ils et elles sont intervenu.e.s depuis 2004

GUILLAUME BAILLIART

Il suit pendant trois ans les cours du conservatoire d’Avignon sous la direction de Pascal Papini avant d’intégrer en 2001 la formation Compagnonnage proposé par la compagnie Les Trois-Huit à Lyon. Il travaille alors sous la direction de Sylvie Mongin Algan, Oleg Koudriachov, Alexandre Del Perugia…
En 2003, il fonde avec plusieurs compagnons et d’autres acteurs, l’Olympique Pandémonium, coopérative d’acteur dans lequel il alterne mise en scène, jeu ou direction de projet.
Il créera « Comment peut-on rester vivant quand on est entouré de mort ?, Résidu Richard III » d’après William Shakespeare et « Acteur chronique 0/1/2/3 » en 2004.
Il travaille en 2005 sous la direction de Gwenaël Morin sur Les Justes de Albert Camus, poursuite d’une collaboration qui commença avec Le Voyage à la lune (2003) et Comédie sans titre (2004) de Federico Garcia Lorca.
Il joue ensuite sous la direction de Mélanie Bourgeois et Pierre Germain dans On dirait une Solfatare en janvier 2006 au Nouveau Théâtre du 8eme à Lyon. Ensuite, il sera dirigé par Michel Raskine dans Périclès de William Shakespeare en juin 2006, au Festival des Nuits de Fourvière/Lyon, avant de retrouver Gwénaël Morin pour Philoctète d’après Philoctète de Sophocle en novembre 2006.
En mai 2007, il co-fonde l’association nÖjd. Il joue dans La Musica deuxième de Marguerite Duras mis en scène par Mélanie Bestel puis il écrit et met en scène Les Chevaliers, au Théâtre de l’Elysée. Il jouera cette même année dans Huis Clos de Jean Paul Sartre, mis en scène par Michel Raskine.
En 2008, il joue dans Lorenzaccio d’après Lorenzaccio de Alfred de Musset mis en scène par Gwenaël Morin au Théâtre du Point du Jour.
En 2009, il participe pendant trois mois au Théâtre Permanent de Gwénaël Morin aux Laboratoires d’Aubervilliers (Lorenzaccio d’après Lorenzaccio et Tartuffe version lue).
En 2010, il présente en collectif avec nÖjd, une première version de La Ravissante Ronde de Wener Schwab au Centre Culturel Théo Argence.
En 2011 il co-met en scène avec Mélanie Bourgeois Yvonne Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz au TNP Villeurbanne.
Parallèlement à ses activités théâtrales, Guillaume Bailliart est batteur du groupe de math-rock Terrarium Club (avec Laurent François) depuis 2005.

JULES BECKMAN

Américain d’origine, artiste de scène, compositeur, et pédagogue pluridisciplinaire, Jules Beckman travaille depuis 1987 dans les milieux contemporains, populaires et queer/underground de la danse, de la performance et du cirque.
Actuellement, il travaille avec Jan Lauwers/Needcompany (Marketplace 76), Dégadézo (Clariere Rouge), et Passaros (No Man’s Land), et sur un solo (Pleasure Test) avec sa compagnie Libertivore .
Il a travaillé avec Cahin-Caha, Anna Halprin, Lhasa de Sela, I.D.A./Mark Tompkins, Circo Zero/Keith Hennessy, exnihilo, La Zouze/Christof Haleb, Contraband/Sara Shelton Mann, Core, Joanna Haigood/Zaccho et d’autres.

Jules a tourné à travers les États-Unis, en Europe, en Russie, au Mexique et au Japon, y compris, et enseigné au Centre National des Arts du Cirque (France); DOCH, Université de Danse et Cirque (Stockholm, Suède) ; Canaldanse (Paris), MADE in France (un programme d’été en France de l’University of Washington Performing Arts Department) puis des universtés aux États-Unis (Prescott College, New College of California, University of Connecticut, Holyoke University) et des festivals de danse contact/improvisation à Grenoble, Freiburg, Barcelone, Budapest, Utah, et d’autres.

BEGAT THEATER

DION DOULIS

Artiste de spectacle vivant et cinéaste de formation, Dion Doulis cherche dans son travail à fusionner l’expérience théâtrale avec des langages cinématographiques. Co-fondateur de la compagnie new-yorkaise WaxFactory, il travaille au sein de Begat Theater depuis plus de 20 ans, en tant qu’auteur, réalisateur, metteur en scène, et comédien. Il pilote actuellement la formation d’une nouvelle structure de production, OVNI – Objets Vécus, Numériques et Immersifs.

KARIN HOLMSTRÖM

Architecte de formation, scénographe et conceptrice de spectacles, Karin Holmström crée des spectacles pour l’espace public depuis 1993. Co-fondatrice de Begat theater (créé à New York en 1992 et installé en France depuis 1994), elle est à l’initiative des créations de la compagnie et y travaille en tant que metteur en scène, scénographe et comédienne. Elle met en place également des projets de territoire et mène des actions artistiques.

G. BISTAKI

FLORENT BERGAL (G.BISTAKI)

Donnant au cirque une dimension chorégraphique et poussant la danse vers l’acte théâtral, il dépeint l’humanité et ses manières dans un style tragi-comique au sein d’une esthétique poussée.

Il co-fonde le cirque itinérant La Rital Brocante puis le collectif G.Bistaki encore en activité pour un travail « in situ » en espace public. Développant le cirque en théâtre il met en scène le trio Cubitus du manchot, la Cie My!Laïka , le Cirk Vost et la Cie Oktobre avec laquelle il continue une de ses recherches principales. Il enseigne dans une grande partie des écoles de cirque d’Europe et au-delà de l’Atlantique, en parallèle il est maître de recherche au Lido à Toulouse depuis huit ans. De 2016 à 2018 il est artiste associé à La Verrerie d’Alés, pôle National des arts du cirque Languedoc-Roussillon.

FRANCOIS JULIOT (G.BISTAKI)

À partir de 1996, François Juliot se forme aux arts du cirque à l’école Annie Frattelini, puis au Lido et avec la Cie Les oiseaux Fous. Il développe un cirque plus expressif que démonstratif, reliant la technique de cirque à celle de la danse contemporaine et du théâtre physique.
Les moments charnières sont : 2001 : co-création de la Cie Rital Brocante, cirque/danse itinérant.
2006 : co-création du Collectif G. Bistaki, corps objets espaces.
2012 : co-création de la Piste à Dansoire, Le bal où l’on écoute la musique avec ses pieds.

En parallèle de ces créations, il met en scène, mène des formations autour de la manipulation d’objet, danse, théâtre physique, pour professionnels, amateurs, chercheurs en général…

ERIC BLOUET

Il est comédien depuis 1983.
Après une formation de mime, il se familiarise avec l’art du masque, du clown et de l’improvisation. Puis le travail sur le texte et l’interprétation.
En 1989, il découvre le théâtre de rue avec la compagnie Kumulus. Une rencontre avec un autre type de théâtre (théâtre engagé), un autre type d’implication pour le comédien qu’il était, mais également une rencontre avec la création et le travail d’acteur. Il y travaille toujours.
Il a commencé à enseigner très rapidement, notamment le jeu et le clown. Une façon de comprendre les différents procédés de jeu, la complexité des niveaux d’implication, les multiples rouages de l’acteur. Cela l’aide à avancer dans sa réflexion de comédien, et dans son jeu. Autant dire, que son approche du travail du Clown, est celle d’un d’acteur.

Camille BOITEL

Biographie d’une tentative (ratée) de ne pas en avoir

1980 : chute à la naissance (en public)
1992 : 1ère rencontre avec la scène : « jouer c’est disparêtre ».
2003 : « l’homme de Hus » (pas de captation)
2006 : tentative de premier spectacle à nouveau

« L’immédiat » n’avait pas de titre, et n’était pas non plus signé. C’était la tentative d’un acte artistique tout nu. Une invitation à vivre cette œuvre instable de manière sensible, délesté de ses étiquettes, intermédiaires et préjugés. La feuille de salle était toute blanche, le spectacle n’avait jamais la même forme ; ça a raté plusieurs fois de suite, rendant la tentative invivable. Mais quand on s’est attaché à rater, on n’abandonne pas de sitôt, on ramolli un moment, puis on se jette à nouveau sur de l’impossibilité, dès qu’elle nous fait de l’œil.

2010 : 4 ans de tournées. Ne pas savoir s’arrêter.
2011- 2013 : a molli
2015 : création de spectacles qui ont déjà eu lieu ou inventer ce qui existe déjà : « la jubilation » (conférence), « le cabaret calamiteux » , « la machine a jouer »
2015 : tentative de se débarrasser de ma biographie qui me momifie et me pousse à me plagier moi-même.
1994-97 : le cirque comme une insoumission à la continuité, jubilation du déséquilibre, s’amouracher du vertige.
2016 : nouvelle tentative de se débarrasser de sa biographie. Comment ne pas s’installer confortablement en soi-même, alourdi par l’ombre de ce que l’on a déjà fait, être libre comme quelqu’un qui fait pour la première fois et produire sans transformer en produit, éviter de hiérarchiser ceux qui ont étés importants pour ce travail et de conclure ce qui est encore en train de s’inventer.
2016 : début d’une troisième tentative de premier spectacle: « Fissures »

Richard CAYRE

Artiste de plateau dès l’enfance.

Après des études en histoire de l’art, théologie et histoire des religions, théâtre et danses académiques, Richard Cayre rencontre ce qui sera son chemin de vie artistique: le butô.

Formé, dès son arrivée en Europe au milieu des années 80, auprès de Carlotta Ikeda, Ko murobushi, Min Tanaka, Masaki Iwana, Sumako koseki, Yoko Ashikawa et élève d’Odile Rouquet – analyse fonctionnelle du mouvement dansé et nouvelles approches somatiques de l’entrainement du danseur. Il co-fonde successivement deux structures de création. Dès 89, avec Thierry Escarmant, la compagnie enfin le jour. Long et passionnant voyage de 17 années autour de l’élaboration d’un butô occidental. A partir de 2009, avec Stéphane Léchit, La Ligne de Désir, structure de création et de recherche d’un théâtre de danses. Créateur de près d’une 50aine de pièces professionnelles ou pour des amateurs. Pédagogue de butô reconnu au niveau européen. La question qui le meut depuis quelques années est « peut-on faire l’économie de qui nous sommes lorsque nous sommes sur scène » et les méthodes pédagogiques qu’il élabore sont des voies d’exploration de cette vaste question.

Michel CERDA

Il pratique depuis vingt ans une activité artistique polyvalente, plaisante et assumée.

  • La mise en scène de texte de théâtre contemporain y côtoie la transmission au Centre National des Arts du Cirque à Chalon en Champagne, au CDN de Reims et de Nancy, au TNS, la FEMIS, à l’université de Nanterre et Aix-en-Provence ainsi que l’accompagnement dramaturgique d’autres artistes (circassiens, chanteurs, danseurs et magiciens tels que Thierry COLLET, la compagnie Baro D’Evel, Jean Baptiste ANDRE, la compagnie Nushka, Sylvie LOUCHE).
    Il aime, le plus souvent possible, être un metteur en scène qui se joue de lui-même et jouer avec les autres. Il se définit comme un homme proche du plateau et de la création contemporaine.
    Texte monté en 2011 : « Et pourtant ce silence ne pouvait être vide » de Jean Magnan.
    En 2012, il a également travaillé en collaboration artistique avec Thierry COLLET sur sa création « Influences spectacle de magie mentale ».
    Il  accompagne plusieurs créations en cours :
  • Manuel Audibert, marionnettiste, sur la mise en scène de son spectacle
  • Jean Baptiste André en tant que dramaturge sur sa dernière création « pleurage et scintillement »
  • Anne Kaempf et Lior Shoov, sur l’écriture du projet « Une Aventure, Improvisations ».

 

François CERVANTES

Après une formation d’ingénieur, François Cervantes étudie le théâtre à l’Espace Acteur de Paris puis à Montréal avec Eugène Lion.

Il écrit pour le théâtre depuis 1981, et assure la direction artistique la compagnie L’entreprise depuis sa création en 1986, à la recherche d’un langage théâtral qui puisse raconter le monde d’aujourd’hui. L’écriture est au cœur de sa recherche. Les tournées internationales des spectacles de la compagnie ont donné lieu à des échanges avec des artistes s’interrogeant sur le rapport entre tradition et création. Cette recherche a provoqué des confrontations avec des arts voisins : poésie, littérature, musique, art du clown, arts du cirque, art du masque… En 1993, la rencontre avec Didier Mouturat, facteur de masques, marquera le début de nombreuses années de recherches et de créations autour du masque. La collaboration entre François Cervantes et Catherine Germain, depuis le début de la compagnie, a donné lieu à une recherche approfondie sur le travail de l’acteur, notamment dans le domaine du clown et du masque. En 2004, la compagnie s’installe à la Friche la Belle de Mai à Marseille, pour y développer un projet de permanence artistique : une troupe, un répertoire, une relation longue et régulière avec le public pour que le spectateur se sente partie prenante de l’aventure d’une troupe dans sa région. La compagnie a toujours gardé, mêlé recherche, création, diffusion, transmission.

Collectif HVDZ

La Compagnie Hendrick Van Der Zee, créée par Guy Alloucherie en 1997, est installée à Loos-en-Gohelle, dans le bassin minier du Pas-de-Calais. Elle est accueillie en résidence par Culture Commune-Scène nationale à la Fabrique Théâtrale, au sein d’anciens bâtiments industriels reconvertis en un lieu de fabrication pour le spectacle vivant.

Si l’installation sur le site minier du 11/19 a offert à la compagnie Hendrick Van Der Zee (connue comme HVDZ), la possibilité d’y créer et d’y répéter ses spectacles, elle a aussi été le déclencheur d’un questionnement de la relation art-population-société.

Le travail sur les récits de vie, l’enfance et la mémoire ou la culture ouvrière sont autant de sujets qui nourrissent l’écriture et la parole de la compagnie. Cette recherche se développe sur un mode d’écoute et de lien, questionne le monde qui l’entoure et s’interroge sur la place de l’art dans la société.
Une autre constante dans la définition du langage de la compagnie s’appuie sur le décloisonnement des genres artistiques. En travaillant avec des artistes du monde du théâtre, du cirque, de la danse ou de la vidéo, des arts plastiques, les expérimentations qui sont menées tendent à atteindre un point d’équilibre esthétique entre geste et parole, engagement des mots et des corps.

« Nos créations, nos spectacles et nos recherches se revendiquent d’une nécessité, celle d’une culture commune à la fois exigeante et populaire et s’appuient sur un postulat : « pour parler du monde dans lequel on vit, il faut le penser avec le désir violent de se battre, d’avancer, de (re)construire. ».

Odile DARBELLEY

Odile Darbelley, travaille en collaboration avec Michel Jacquelin depuis 1991 au sein de la compagnie Arsène, dont ils sont artistes associés.

Ils réalisent ensemble, à partir de 1992, des formes très diverses, performances, spectacles ou expositions, et développent autour du personnage de Duchamp Duchamp, faux frère de Marcel Duchamp, une vaste fiction faisant intervenir des personnages récurrents.

Leurs projets, qui interrogent les relations entre les expressions artistiques et le public, sont diffusés aussi bien dans les lieux d’art contemporains (FRAC, galeries) que dans les théâtres (dont le festival d’Avignon et le festival d’automne).

Robin DECOURCY

Robin Decourcy est un chorégraphe, performer et artiste contemporain français, diplômé de la Villa Arson et des Beaux Arts de Mexico DF.
Il a assisté Jean Luc Verna, Paul Mc Carthy et Jan Fabre, produit des performances et réalisé des vidéos-danse. Il monte le lieu d’art alternatif le Désappartement à Nice puis une association d’artistes-randonneurs autour de la Méditerranée.

Sa pratique in situ, d’abord comparable à un art d’atmosphère et conviant un public intime, s’est modifié au cours de ses voyages en Chine, au Mexique, en Amérique Latine et en Amérique du Sud, où il travaille de plus en plus. Sa rencontre avec Julyen Hamilton, Lisa Nelson, John Giorno, Yvonne Rainer et différents créateurs du mouvement Fluxus le mène à intégrer et à transposer des techniques de composition instantanée et de partition en temps réel, pratiques qu’il utilise et enseigne aujourd’hui sous différentes formes : le Trek Danse et l’Improvisation Continue. Il signe différentes pièces et performances, présentées en festivals, en théâtres, en centres d’art et en galeries où il continue à exposer ses œuvres plastiques et vidéos.
Il intervient en tant qu’interprète et regard extérieur pour l’Agence Touriste (Mathias Poisson et Virginie Thomas), Claire Ruffin, Camille Boitel, Clara Le Picard, Jules Beckman, Mathilde Monfreux, Balkis Moutashar, Esthel Vogrig, Loïc Guénin et en tant que pédagogue dans des structures dédiées, en France et à l’étranger.

Ivo DIMCHEV

Ivo Dimchev est un chorégraphe et interprète bulgare. Son travail est un mélange extrême et coloré entre la performance, la danse, le théâtre, la musique, les dessins et photographies.Ivo Dimchev est l’auteur de plus de 30 performances. Il a reçu de nombreux prix internationaux pour la danse et le théâtre et a présenté son travail à travers l’Europe et l’Amérique du Nord.En plus de son travail artistique, Ivo Dimchev a donné des master classes à l’Académie nationale de théâtre de Budapest, au conservatoire royal de danse de Belgique d’Anvers, au Hochschule der Künste de Berne, au DanceWeb de Vienne etc.Il est le fondateur et directeur de la fondation Humarts en Bulgarie et organise chaque année un concours national pour la chorégraphie contemporaine.Depuis octobre 2009, après avoir fait ses études de maîtrise en arts de la scène à DasArts academy (Amsterdam), Ivo Dimchev s’installe à Bruxelles où il ouvre son propre espace de performance « Volksroom » où il présente souvent de jeunes artistes internationaux.

INITIATION AUX TECHNIQUES DE JEU PARA-SCIENTIFIQUE

Laurent PETIT (ANPU)

Laurent Petit est ingénieur informaticien de formation. Il renonce très vite à un avenir doré pour entamer une longue carrière de jongleur et de clown de supermarché avant de se spécialiser dans des spectacles dits para-scientifiques où le vrai et le faux se mélangent si bien que le public finit par en perdre son latin. Après l’énorme succès remporté par sa conférence-diaporama Mickey l’Ange et son nombre, il se tourne vers la philosophie tout terrain avec le trio de philosophes déjantés du Cabaret philosophique. Auteur protéiforme allant de la pièce de théâtre et du spectacle de cirque à l’opérette en passant par toutes sortes de canulars ou théâtre d’intervention voire à des installations d’art contemporain, Laurent Petit crée en 2008 l’ANPU (l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine). En se fondant sur les fondements d’une science poétique inventée de toutes pièces, son équipe et lui ont déjà analysé une centaine de villes et de territoires avec l’objectif avoué de psychanalyser le monde entier d’ici la fin de l’année 2017 et la brûlante et imminente question de savoir s’ils vont y arriver.
Laurent Petit est aussi l’auteur de La Ville sur le divan (La Contre-Allée, 2013).

Patrick SOURDEVAL

Formé au spectacle par le biais des arts clownesques et la Comedia d’ell arte, Patrick Sourdeval multiplie les conférences sur des sujets aussi divers que l’histoire du Hip-Hop, la biodiversité, la Gaule, les zones humides, les chauve-souris, l’économie solidaire, l’incidence des ondes sur la matière et le vivant sans compter toutes sortes de visites guidées déployées dans toutes sortes d’endroits et sur des sujets aussi divers et variés que la propagande durant la guerre 14-18, l’art baroque flamand, les douanes, la gourmandise à travers les âges, les dindons de la farce, l’éternel retour, les dragons, etc..…

Alexis FORESTIER

Après des études d’architecture Alexis Forestier participe en 1985 à la création d’un ensemble musical proche de la scène alternative, les endimanchés, groupe de percussions qui s’inspire à la fois de la musique industrielle bruitiste et de la chanson populaire. Après diverses expériences dans le prolongement de cette formation, il se passionne pour les mouvements d’avant-garde et la relation qu’ils entretiennent aux écritures scéniques ; cet intérêt accru pour des formes qui mêlent plusieurs pratiques artistiques le conduit à créer en 1993 la compagnie les endimanchés. Le premier spectacle, Cabaret Voltaire, est inspiré de l’émergence et des recherches du mouvement Dada à Zürich.

Alexis Forestier poursuit un travail sur les écritures poétiques et les formes fragmentaires, sur la question de leur transposition théâtrale et musicale.

En 2005, après avoir côtoyé la clinique de La Borde durant huit années en tant que stagiaire puis bénévole, il monte l’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht avec les patients et soignants de la clinique.

Alexis Forestier développe aujourd’hui un travail théâtral qui intègre souvent la présence de musiciens sur scène, les projets s’apparentent à du Théâtre concert où des registres musicaux très différents se côtoient, s’entrechoquent et se répondent. Les compositions s’appuient toujours sur la présence originelle de textes et empruntent leur inspiration à la musique populaire (complainte, ritournelles, musiques traditionnelles d’Europe centrale et musique électrique rock ou post-industrielle…). Les motifs sont toujours étroitement liés à l’approche dramaturgique des textes. La musique savante est également présente sous la forme de courts extraits, parfois interprétés (lieders de Schubert, de Schumann et de Hans Eissler…)  ou encore sous la forme de citations (extraits diffusés).

ravaille en tant que metteur en scène, scénographe et comédienne. Elle met en place également des projets de territoire et mène des actions artistiques.

Maryse GAUTIER

Maryse Gautier a travaillé pendant quelques années au sein d’un collectif de production et de réalisation de courts et moyens métrages 16mm, et de reportages photographiques. À la suite d’une première expérience de scène avec Françoise Michel, elle rencontre Félix Lefebvre, Gilles Seclin et Jean-Luc Chanonat au Théâtre des Amandiers. Ils accompagnent alors Patrice Chéreau dans le travail de la lumière.

Après cette aventure formatrice, dans ce théâtre, elle devient régisseuse-assistante auprès d’éclairagistes tels que Franck Thévenon, Dominique Bruguière, Joël Hourbeigt, Daniel Lévy, Patrice Trottier. Assistante de ce dernier, elle s’investit simultanément dans le travail de la création lumière pour le théâtre et la danse contemporaine.

La lumière l’intéresse en tant que « matière vibratoire ». Elle recherche toujours la relation entre cette « matière », les espaces, les corps, les mots, les sons … Ce travail sensible propose de vivre une expérience de la lumière en agissant plutôt sur la perception que sur le visuel. Ce qui implique une manière singulière d’investir l’espace. Elle a participé à différents ateliers de recherche sur la perception de la lumière avec de jeunes danseurs et comédiens, et a animé des sessions de découverte  de la lumière en milieu scolaire.

Elle intervient en tant que formatrice à L’ENSAD à Paris sur les projets des élèves de seconde année section scénographique, à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg et au CFPTS de manière ponctuelle.

Simultanément, dans un mouvement de recherche et d’évolution, elle se forme à l’Accompagnement Pédagogique du Processuel à L’Espace du Devenir® avec Laëtitia Berton. L’intégration de l’APP lui permet  d’en dégager une pédagogie dynamique avec le désir de transmettre et partager son expérience professionnelle.

Keith HENNESSY

Keith Hennessy est un artiste canadien résidant à San Francisco. Il est directeur artistique de la compagnie de cirque Circo Zero, collectif réunissant artistes de cirque, danseurs et musiciens.
Attaché à l’idée qu’il est possible de faire des œuvres à la fois accessibles et engagées, Hennessy a collaboré avec différents groupes d’artistes militants dont le collectif de performance extrême Core et la compagnie Contraband. Il a également co-dirigé le 848 Community Space, espace culturel indépendant et radical basé à San Francisco, et participé à la tournée européenne du cirque Cahin-Caha.

Son travail est marqué par des prises de positions politiques explicites où les textes témoignent d’un combat contre toutes formes d’oppression, d’intolérance et d’injustice. Convoquant diverses formes artistiques telles que la danse, le cirque, le chant ou la joute verbale, ses performances prennent place dans différents contextes (théâtres, espaces d’art, festivals gays et lesbiens, prisons, ou encore manifestations protestataires).
Il enseigne à l’Université de San Francisco, au Goddard College (de 2001 à 2003) et au New College (de 1990 à 1996).

Gaspard HERBLOT

Comédien, artiste de cirque, beatboxer, slameur et vocaliste, Gaspard Herblot oscille entre la culture hip hop, le théâtre et les arts du cirque.
En complément de ses diverses formations il a développé une pratique autodidacte mais rigoureuse de la percussion buccale et des acrobaties vocales.

Il multiplie depuis 2004 les coopérations avec diverses compagnies de théâtre gestuel (les Daltoniens, Cie Claire Lesbros, Cie Victor B,), de cirque (Cie Dos à Dos, Cie Jordi Vidal, TNT and the Flying Circus) et de danse (Cie Rosa mei, Cie Saïd ouad Rassi, Cie No Way back). Il développe également son univers solo mêlant numéros de cirque sonorisé en live, morceaux de human beatbox, slams et chansons dans un spectacle intitulé « Piéces détachées » produit par la Générale d’Imaginaire.
Formé à la médiation culturelle de l’art, il a également développé une pédagogie originale qu’il a fait évoluer au travers de ses nombreuses interventions pédagogiques pour tout type de public.
Il anime des ateliers en cirque, slam, rythme, voix, et compositions improvisées, dans différentes structures à Bruxelles et dans le monde.

Gabriel HERMAND-PRIQUET

Diplômé de l’École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette (ESNAM), il crée en 2003 la compagnie l’Ateuchus qu’il co-dirige aujourd’hui avec Virginie Schell et qui héberge diverses expressions de leur travail commun ou individuel, notamment le solo l’Avorton Volant ou appétits pas dupes, les spectacles de marionnettes à gaines chinoises No Rose… et Duels ou encore le court-métrage Je est un autre cet autre est objet de je(u).

Depuis plus de dix ans, il entretient une relation artistique suivie avec Roman Paska et intègre en 2003 sa compagnie Dead Puppet. Parallèlement, il suit l’enseignement du danseur improvisateur Julyen Hamilton.

Pendant plusieurs années, il se forme à la technique de la marionnette à gaine chinoise auprès du maître chinois Yeung Faï.

Son travail pédagogique se fait sous formes de stages et d’interventions avec diverses structures notamment l’Education nationale, l’Organisme Franco-Allemand pour la Jeunesse (OFAJ), le Théâtre de la Cité internationale de Paris, la Comédie de Reims.

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Christophe HUYSMAN

Christophe Huysman est auteur, acteur, metteur en scène et photographe, il poursuit une narration permanente depuis l’âge de 14 ans, se sert de toutes les formes qu’il croise, avec des partenaires, ou seul.
Il a fondé en avril 1995 la Compagnie LES HOMMES PENCHÉS qu’il dirige depuis.
En 2000, un « Laboratoire mobile » de création en est né, fédérant de nombreux artistes sur un long ou court terme (compagnonnages artistiques et techniques, création de logiciels, formation in-situ, productions etc.)
Sa rencontre avec le monde du cirque ouvre un lien inédit avec le théâtre et verra la création de « Espèces, pièce de cirque » (La Villette, 2004) et « HUMAN articulations » (Festival d’Avignon, 2006), qui resteront sans doute, dans l’histoire du cirque contemporain, le mélange le plus fluide entre cirque et théâtre. Avec « Le Mâtitube, pièce tout terrain » (2008) il travaille un objet animé et parlant itinérant, un gueuloir à mouvements pour 3 hommes en colère. Il conçoit « Contes Tordus » (2011) qu’il danse en duo avec Julie Nioche, et met en scène Sylvain Decure dans « Demain, je ne sais plus rien »(2010). Avec « Tetrakaï » en 2013-2014, il réalise avec l’équipe des Hommes penchés le spectacle de la 25eme promotion du CNAC (Centre national des Arts du cirque)
Il crée 7.7.7 (spectacle en mouvements) entre décembre 2015 et mars 2016 et dont la forme finale sera présenté au 104 en mars 2016, et ensuite en tournée.

 

Yves-Noël GENOD

Yves-Noël Genod se présente comme un « distributeur » de spectacle, de poésie et de lumière, il n’invente rien, il fait passer le furet, « passé par ici, il repassera par là ».
En effet, c’est ici et là qu’est la « révolution » : dans la redistribution des richesses.
Ainsi le « contenu » des spectacles qu’il propose est lié au « secret », idéalement inventé par le public.

Il s’agit, à chaque fois, de susciter les conditions — les conditions de « temple » ou de temporisation — pour que l’acteur et le spectateur puissent accéder à leur intériorité, comme l’avait montré la réussite du spectacle en partie dans le noir total qui a fait sa renommée : Le Dispariteur — où chaque soirée était d’une couleur forcément très différente, cauchemar ou rêve. Il utilise les lieux, les théâtres, comme les instruments mêmes de la résonance : Ménagerie de Verre, grande salle du Théâtre de Gennevilliers, La Condition des soies (Avignon), salons de l’Hôtel Palace (Bologne), grande salle du Théâtre de la Bastille, grande salle du théâtre de la Colline, Friche de la Belle de mai (Marseille), ancienne salle de réparation des tramways (Berlin), grands salons de l’Hôtel de la Mirande (Avignon), châteaux et appartements privés…

Il travaille avec des dizaines de comédiens, danseurs, chanteurs, acrobates… Citons, parmi les plus connu : Lorenzo de Angelis, Jeanne Balibar, Audrey Bonnet, Cecilia Bengolea, Jonathan Capdevielle, Bertrand Dazin, Valérie Dréville, Papy Ebotani, Julien Gallée-Ferré, Thomas Gonzalez, Julie Guibert, Eric Martin, Nicolas Maury, Kate Moran, Jean-Paul Muel, Felix Ott, Lucien Reynes, Marlène Saldana, Wagner Schwartz, Thomas Scimeca, Stephen Thompson, Dominique Uber, Charles Zevaco… Il a « fabriqué », depuis 2003, quarante-sept spectacles (et un nombre non répertorié de « performances »).
Ce comédien vit modestement à Paris. Célibataire, de santé fragile, sans racines, il prétend s’effacer derrière son œuvre dans l’optique pascalienne que : « Nul ne meurt si pauvre qu’il ne laisse quelque chose ».

Nadine GEORGE

Nadine George, fondatrice du Voice Studio International, a été formée comme comédienne au début des années soixante à la Central School of Speech and Drama, où elle a été l’élève de la fameuse spécialiste de la voix Cicely Berry.
Elle a ensuite travaillé en proche collaboration avec Roy Hart, explorant la voix humaine et devenant en 1975 un des membres fondateurs du Roy Hart Theatre à Malerargues, en France.

Établie en Angleterre depuis 1990, elle a passé huit ans au département d’études dramatiques de l’Université de Birmingham où elle a poursuivi des recherches sur la voix et développé sa propre technique. Elle est aujourd’hui une collaboratrice privilégiée de nombreuses compagnies théâtrales et écoles d’art dramatiques à travers le monde.

30 ans de recherche et d’enseignement ont permis à Nadine d’atteindre le niveau et la qualité qui sont aujourd’hui les siens. Elle a créé une technique concrète qui peut être utilisée, quelle que soit leur langue, par les comédiens, les enseignants des techniques vocales, les metteurs en scène et tous ceux qui souhaitent développer la voix qui est véritablement la leur. Cette méthode unique utilise les sons chantés en les reliant directement au corps et au travail du texte.

En juillet 2008, Nadine a reçu un doctorat honoris causa de la Royal Conservatoire Scotland de Glasgow pour services rendus à l’art et pour sa contribution au travail sur la Voix Humaine à un niveau international.

Le GdRA

CHRISTOPHE RULHES

Christophe Rulhes conçoit, écrit et met en scène le théâtre du GdRA qu’il joue en tant que musicien et acteur au plateau. Il est né dans une famille paysanne et occitane où il pratique la musique et le chant dès le plus jeune âge. Durant les années 1990 il est diplômé en communication, en sociologie et en anthropologie à l’EHESS. Il œuvre au fil d’une continuité entre les disciplines où se complètent l’ethnographie, la composition – notamment musicale – l’écriture, la scénographie, la danse et le mouvement, l’image et le son, la mise en scène et l’interprétation.
Au carrefour de ses différents parcours, son travail questionne par l’enquête et l’expérience une articulation potentielle entre les arts et les sciences humaines au cœur d’un théâtre physique, narratif, pluriel.

JULIEN CASSIER

Suite à un parcours de circassien, acrobate, voltigeur, à sa sortie du C.N.A.C. en 2001 il collabore avec plusieurs collectifs mêlant cirque, danse, musique, théâtre/textes, dont La Tribu Iota, Anomalie, Baro d’Evel, La Clique, ou La Compagnie 111 au sein de laquelle il crée le spectacle « Plus ou moins l’infini ». Au sein du GdRA, il partage la conception des pièces et ordonne pleinement leur réalisation, explore la danse et le mouvement, l’image et le son, travaille la chorégraphie et divers agrès/scénographie de sa création. Il oriente ses recherches corporelles vers une transparence de l’engagement où le corps se laisse précéder par l’action. Il contraste cette immédiateté du geste par des chorégraphies plus mesurées par le son ou la parole, mais toujours débordantes en physicalité.

Adèle Grépinet

Après une formation lumière à l’ENSATT, la recherche lumineuse d’Adèle Grépinet ne se limite pas au théâtre. Très sensible au monde de l’art contemporain, elle met en œuvre ses connaissances au service d’installations lumineuses, tant dans le collectif Ça Marche Pas Tout Seul avec Les exceptionnelles démonstrations de phénomènes innovants (fête des lumières de Lyon, 2006) qu’au sein de l’association Elektrophonie, avec qui elle créé le festival d’utopie sonore NUIT BLEUE aux Salines Royales d’Arc et Senans de 2003 à 2011, ainsi que le festival Back to the trees dans une forêt de Besançon en 2012.

Avec le collectif Le Sillon, elle réalise l’installation Faites/Venir aux 7/7 de Dijon en janvier 2014.
Sur scène, elle se lie au GdRA pour les créations lumières de Singularités Ordinaires, Nour, Sujet, Lenga et d’autres formes plus ponctuelles.
Toujours dans le domaine circassien, elle évolue aux côtés de la compagnie Baro d’Evel avec qui elle créé Ï, Mazùt, Obres, et Bestias prochainement Là et Falaise.

En 2014 elle entame une collaboration avec Yoann Bourgeois lors de la création de Celui qui tombe.
Depuis la rentrée 2017, elle travaille au sein du Galactik Ensemble pour la création de Optraken.
Avec la Cie Animae Corpus, elle éclaire les chorégraphies de Thibaud Le Maguer.

Au côté de Pierre Kuentz, elle met en lumière des opéras pour le festival d’Ambronay dès 2006 (Ercole Amante, Les Trocqueurs), puis s’intègre pleinement à la Compagnie des Infortunes, auprès de qui elle crée Allégorie Forever, Le tombeau des baigneuses, Idylles, et diverses formes menées lors de travaux d’écoles. Elle est d’ailleurs souvent alliée de Pierre Kuentz durant ses formations au conservatoire de Lyon.
Avec Michel Raskine, elle participe aux créations de Atteintes à sa vie de M. Crimp à l’ensatt, Périclès prince de Tyr de W. Shakespeare aux nuits de Fourvières, ainsi qu’à la reprise de Huis Clos de Sartre en tournée. Elle est aussi éclairagiste et assistante à la mise en scène à ses côtés sur deux productions avec les élèves de la Comédie de Saint Etienne en 2010 avec Don Juan revient de Guerre de O. Von Orvath, ainsi que Nature Morte de M. Tsipos en 2014. A partir de 2015 elle s’allie plus intimement à RASK!NE ET CIE pour les créations de Au cœur des ténèbres de J. Conrad et Maldoror, chant 6 du comte de Lautréamont.
Elle éclaire aussi les pièces écrites et misent en scène par Samuel Gallet et le collectif Eskandar.

Ici-même / Tous travaux Grenoble

Depuis 1993, la recherche d’Ici-Même [Gr.] se fait à travers une vision horizontale de la ville, tenant compte des flux humains, des flux d’activités, de la géographie, des plis et espaces creux, des saisons, de l’actualité etc. Plus récemment les arpentages d’Ici-Même poussent les portes des entreprises, lieu de stockage, bureau, plateforme industrielle de distribution, Call-Center, déplaçant sa pratique de l’espace public dans des intérieurs privés traversés par la ville, le monde. Jeu d’acteur, création sonore, installation, performance, images et écriture, Ici-Même pratique le protéiforme, la transversalité et la polyphonie.

La signature des projets reste partagée : les protagonistes sont co-auteurs d’un projet cadré dans le temps et de ce qui en restera.
S’interroger sur le comment faire est au moins aussi important que le résultat.

Concert de sons de ville / Cinéma radioguidé / La ville une nuit entière / Opératour sont les titres des dispositifs créés récemment par ici-même.

Ces dernières années, Ici-Même a fait escale – entre autres – à : Rayon Frais (Tours), festival de Chalon-sur-Saône, Pronomades en haute-Garonne, Soundshift Istanbul capitale culturelle européenne, Ramallah (Cisjordanie), festival de Casablanca, Tuned City (Tallin), Métropolis (Copenhague) et Marseille, artiste associé au Merlan scène nationale dans le cadre de Marseille-Provence capitale européenne de la culture 2013, lauréat de Mécènes du Sud, Ici-Même arpente le territoire des entreprises.

Équipe artistique : Corinne Pontier, Evelyne Lonchampt, Jessy Coste, Antoine Mahaut, Aline Maclet, Jacques Boyer, David Bouvard, Vincent Bonnet, Frédéric Arcos.

Jan Fabre Teaching Group

ANNABELLE CHAMBON ET CÉDRIC CHARRON  

Annabelle Chambon se forme au Conservatoire National Supérieur Musique et Danse de Lyon.
Cédric Charron
se forme quant à lui aux Performing Arts Research and Training Studios (P.A.R.T.S) de Bruxelles.

Ils intègrent la compagnie Troubleyn / Jan Fabre en 2000.
En 17 ans de collaboration Annabelle et Cédric ont œuvré à toutes les créations majeures du flamand terrible, de As Long As the World Needs a Warrior’s soul (2000) à Mount Olympus/ to glorify the cult of tragedy (2016).

Annabelle Chambon et Cédric Charron font partis de ces rares performeurs à qui Jan Fabre a dédié un solo, Preparatio Mortis (2010) pour Annabelle et Attends Attends Attends (pour mon père) (2014) pour Cédric.
Ils ont assisté Jan Fabre dans ses Masterclass depuis 2004 et ils sont à l’origine du Jan Fabre Teaching Group.

Par ailleurs, Annabelle et Cédric ont cosigné I promise this is the last time en 2015 et Tomorrowland en 2017 en collaboration avec Jean-Emmanuel Belot. Annabelle Chambon a également participé à trois créations de Coraline Lamaison.

« Les Français Cédric Charron et Annabelle Chambon, qui se sont rencontrés en 1999, à Bruxelles, forment une paire d’interprètes d’exception de Jan Fabre. De spectacle en spectacle, ils ont tracé une ligne claire de haute intensité. Ils ont hissé le théâtre pulsionnel du Flamand à des sommets de lisibilité dans l’excès. Un travail de don et de patience où l’instinct prend sans cesse le pouls de la technique pour foncer plus loin.… les tempéraments de Cédric Charron et d’Annabelle Chambon ont explosé au gré de la gamme d’exploits théâtraux toujours plus féroces proposés par Fabre. A ces performeurs d’élection, Jan Fabre a offert des solos beaux comme des cadeaux. »
Rosita Boisseau –
Le Monde 11 mars 2016

Alice LALOY

Elle cherche un langage artistique personnel au croisement du théâtre, des arts plastiques et de la marionnette. Elle emprunte la mécanique de la poésie pour créer son écriture : non narrative, construite de paysages sensibles et structurés par une trame musicale.

En découvrant la marionnette pendant son cursus d’études en scénographie / création de costumes à l’école du TNS (GROUPE XXXII /1998-2001), Alice Laloy s’interroge sur cette autre manière d’aborder le théâtre. Elle crée « la compagnie s’appelle reviens » en janvier 2002 afin d’y développer sa recherche.

Depuis janvier 2012, la Cie s’appelle reviens est conventionnée par la DRAC Alsace. Pour chacune de ses créations, la compagnie s’appelle reviens s’enrichit de nouvelles rencontres. Les équipes sont redessinées en fonction de la nouvelle proposition artistique. Pourtant une fidélité s’instaure de créations en créations avec certains artistes, ou techniciens.

En 2009, Alice Laloy reçoit le Molière du meilleur spectacle jeune public pour sa création « 86 CM ». En septembre 2013, l’Institut International de la Marionnette lui remet le prix de la Création/Expérimentation, récompensant son travail qui a su renouveler les langages, les pratiques et les formes esthétiques des arts de la marionnette.

Stéphane LECHIT

Après un DE de kinésithérapie, il travaille 10 ans en milieu hospitalier et notamment en réanimation où il découvre son attrait pour les états de corps modifiés.

Danseur de Buto (enseignement de Richard Cayre avec qui il fonde la Ligne de Désir en 2007) et diplômé en Éducation Somatique par le Mouvement (Body-Mind Centering®) il est interprète pour la Ligne de Désir depuis 2008.

En tant que pédagogue, il collabore notamment avec Eric Blouet, Cédric Paga et Richard Cayre.

Son travail est axé sur les moyens de la mise en jeu du corps dans les processus créatifs et sur les rapports d’intrication corps-esprit.

Ses recherches le portent aujourd’hui sur l’exploration des rapports Humain-Monde en tant qu’expérience immersive.

Bénédicte LE LAMER

Elle entre à l’Ecole du Théâtre National de Bretagne en 1998. Elle y rencontre notamment Matthias Langhoff, Gildas Milin, Claude Régy, François Verret et pour la danse Catherine Diverrès, Bernardo Montet.
Elle joue notamment pour Claude Régy dans Carnet d’un disparu de Léos Janáček, en 2001, puis en 2003, dans Variations sur la mort de Jon Fosse -Théâtre de la colline, Paris et en 2007, dans Homme sans but de Arne Lygre – Ateliers Berthier, Théâtre de l’Odéon.
En 2008, elle joue dans Hamlet à la Ménagerie de Verre – Paris, puis Mam’zelle Poésie, au studio Vitry – Vitry-sur-Seine, d’après un texte de Liliane Giraudon, mis en scène par Yves Noël Genod.
En 2012, elle joue dans Rabah Robert mis en scène de l’auteur, Lazare ; Théâtre national de Bretagne; Studio Vitry, T2G.
En 2013, elle collabore comme dramaturge à L’Odeur du sang ne me quitte pas des yeux, d’après Macbeth de Shakespeare, mis en scène de Philippe Ulysse, Théâtre de St Quentin en Yvelines, Théâtre Montfort, Paris.
De 2003 à 2010, elle co-dirige avec Pascal Kirsch la compagnie pEqUOd.
Par ailleurs, elle a mené plusieurs ateliers destinés à des publics amateurs et professionnels, notamment à L’Espal, scène conventionné au Mans ou au CDDB de Lorient. Tout récemment, elle a dirigé un stage au SPAC de Shizuoka dans le cadre de la création d’Intérieur de M. Maeterlinck mis en scène par Claude Régy – Shizuoka, Japon

Stéphanie LUPO

Stéphanie Lupo est diplômée de mise en scène de l’E.N.S.A.T.T en France, titulaire d’un Doctorat en Études théâtrales et d’un Master en Esthétique et Philosophie de l’art de l’Université de la Sorbonne. Son travail imbrique intimement réflexion théorique et pratique. Ses textes sont publiés aux éditions l’Entretemps et à l’Arche éditeur. Elle s’est formée comme actrice et à la mise en scène avec le metteur en scène russe Anatoli Vassiliev avec qui elle a travaillé plusieurs années et sur qui elle a publié son premier ouvrage (Anatoli Vassiliev, Au Cœur de la pédagogie théâtrale, rigueur et anarchie), puis a poursuivi sa formation avec des maîtres de la scène internationale dont Meredith Monk, Thomas Ostermeier, Yoshito Ohno… Elle a poursuivi son parcours situant son travail aux croisements entre théâtre, performance et écriture scénique contemporaine.
Elle enseigne dans de nombreuses écoles en Europe et dans le cadre de laboratoires de recherches internationaux. Depuis 2014 elle assure la direction artistique d’un programme d’Advanced Studies en Théâtre Performance et Contemporary live arts, au sein de l’Accademia Dimitri en Suisse. Elle propose une approche de recherche et de création intensive autour de l’idée d’acteur performer.

Artist statement

« Au cœur du travail se trouve la notion d’acte et de présence authentique. L’idée d’engagement de l’acteur, à la frontière de la personne qu’il est réellement. À travers l’expérience sensible du plateau, explorer l’être essentiel, libre, créateur, qui dans la vie quotidienne attend enfoui, conditionné. Déjouer les masques, déposer la matière brute et confuse. Transformer. Niegrida. Plomb en or. Écrire pour le plateau. Prendre la parole. Pousser l’écriture et le jeu hors de leurs gonds. Retrouver une vérité « nue ». Jouer. Performer. Comme un acte de conscience. Le faire sans filet, comme un poète dont le fait de prendre la parole en public est porté par une nécessité intérieure. » Stéphanie Lupo

Chloé MOGLIA

Chloé Moglia grandit dans le milieu de la céramique, nourrie par les interactions de la terre, de l’air de l’eau et du feu.
Elle se forme au trapèze au Centre National des Arts du Cirque, et aux arts martiaux – arts énergétiques avec Jean-Michel Chomet et Laurence Cortadellas.

En 2000, elle fonde la Cie Moglice – Von Verx avec Mélissa Von Vépy, avec qui elle obtient en 2007 le Prix SACD des arts du cirque. Elle croise également le travail de la Cie Fattoumi Lamoureux et participe aux recherches de Kitsou Dubois sur le mouvement en apesanteur.

En 2009 elle fonde Rhizome en Bretagne, intègre sa pratique des arts martiaux dans son cheminement artistique et inscrit son face à face avec le vide dans une perspective d’expérimentation. Cette confrontation génère du sens forme le socle de ses spectacles et performances : Nimbus (2007), Rhizikon (2009) Opus Corpus (2012) et en duo avec Olivia Rosenthal Le Vertige (2012) Absences (Nuit Blanche 2014) et Aléas (2015).

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Julie Mondor

Musicienne, classique de formation, violoncelliste, Julie Mondor joue aussi bien le répertoire baroque que la musique contemporaine.
Poursuivant ce parcours de violoncelliste, avec de nombreux concerts, elle a initié un parcours dans le théâtre et le cirque contemporain depuis plus de 15 ans, au travers de différents spectacles en tant que comédienne, musicienne, compositrice et auteure.

C’est lors de différents stages sur le masque, le clown, le bouffon (A.Gautré ; école Lecoq), qu’elle nourrie sa réflexion sur le corps de l’instrumentiste.
De 2011 à 2013 elle se forme à la danse Butô avec Richard Cayre et la ligne de désir.

En 2005, elle co-fonde le collectif « La Scabreuse », et signe 3 spectacles (cirque-musique théâtre) : [TAÏTEUL] en 2006, et La mourre en 2009 et Secret Public (un solo) dans lesquels la question de la place de la musique sur scène et du corps est présente.
Elle obtient en 2016 un diplôme de composition électroacoustique au conservatoire de Pantin sous direction de C. Groult et Marco Marini et Jonathan Prager. Elle est lauréate en 2014 de la résidence de composition au centre d’art OMI (NY) aux USA.

Par ailleurs elle est formatrice à l’Académie Fratellini (depuis 2013) pour développer un travail de recherche et de réflexion autour du son et de la musique et pour développer de nouveaux rapports entre la musique et le plateau. Elle a également enseigné au CNAC et à l’ ENACR.

Mélisa NOËL

Aujourd’hui chorégraphe de S.O.o.N. et interprète pour le Collectif Dynamo & la Cie Malka dirigée par Bouba Landrille Tchouda, Mélisa Noël est une danseuse contemporaine dotée d’une danse singulière, fluide et tranchante, influencée par son béguin pour la culture Hip hop, la soul music, et le chant. Elle a suivi sa formation à l’École Municipale de Danse de Clermont-Ferrand et obtenu l’EAT en danse contemporaine en 2002.
Ses premières expériences du travail de création et de la scène grâce à Christian Bourigault (2002) et Hervé Koubi (2003) sont décisives.
En 2004, elle participe à la création du Collectif Dynamo implanté à Clermont-Ferrand, soutenu depuis par la ville, le Conseil Général du Puy de Dôme, le Conseil Régional d’Auvergne et la Drac dans lequel elle continue d’œuvrer actuellement en tant qu’interprète (4 pièces) ; la série Oulala, hommage à des grandes artistes de la musique, est sur les routes (plus de 50 dates depuis sa création pour l’Opus 1)…
Se nourrissant de nombreux stages dirigés par des chorégraphes tels que Les Slovaks, David Zambrano ou encore des danseurs de Wim Vandekeybus, elle suit une formation en Analyse Fonctionnelle du Corps dans le Mouvement Dansé au CND à Paris et développe par la suite un travail de sensibilisation conséquent (école, collège, université, foyer, hôpitaux, formation..).
En 2008, elle est danseuse-comédienne dans une pièce mise en scène et écrite par Elsa Carayon, Cie Les Rescapés de la Fosse Commune. En 2009, elle devient l’assistante chorégraphe de Frank Micheletti du Kubilaï Khan Investigations pour le spectacle/performance Constellations2 et danse dans celui-ci ainsi que dans la 3ème édition. Mélisa Noël est régulièrement invitée dans différentes performances artistiques, notamment par Nadège Prugnard, auteur et metteur en scène pour Magma Performing theâtre. Ces interventions prennent une forte place dans sa recherche personnelle en tant que chorégraphe.

 

Cédric PAGA alias Ludor Citrik

Après une enfance smurfée et des études dilettantes et passionnées de lettres modernes, Cédric Paga plonge en 1992 et en autodidacte dans le spectacle vivant comme acteur danseur polymorphe. Il pratique notamment le théâtre masqué, le buto, le cirque et la pensée agissante. 2 groupes de recherche voient le jour à cette période florissante: La Muse Gueule (performance circassienne) et les Surnuméraires (déployer le réel). En l’an de grâce 2000, il crée Ludor Citrik, un clown bouffon avec lequel il multiplie les expériences spectaculaires ayant attrait au débordement de la vitalité et à la puissance énergétique de la jubilation. Sa pédagogie est le fruit de sa recherche toujours en mouvement sur la figure du joueur et l’extension du domaine du ludisme.

Pédagogue
Intervenant auprès de professionnels à l’École du FRACO à Lyon, du SAMOVAR à Paris, du LIDO à Toulouse et aussi dans le cadre de Villette en piste, de la faaac, également au sein de d’IUFM (Arras, Poitiers…), de l’université de Lille 3. Stages au PRATO à Lille, à Bruxelles et avec Superstrat/ Regards et Mouvements (de l’Auvergne à l’Amérique du Sud), au conservatoire de Rouen, pour les Chantiers Nomades. Coordinateur de la formation permanente Clown au Centre National des Arts du Cirque (cnac)

LUDOR CITRIK

Ludor Citrik, clown bouffon, nait avec le nouveau millénaire.
En 2002, il est lauréat de « jeunes talents de cirque » et crée au Prato « je ne suis pas un Numéro »(en 2003). A partir de 2004 , il travaille le cirque improvisé avec « Chantiers de cirque  » de la compagnie Flex et intègre « La maison des Clowns » de Giovanna D’Etorre . En 2007, il crée sa première sadicomédie : « Mon Pire Cauchemar » : un quartet sur le clown des films d’horreur et la torture mentale. Puis en 2008 avec Isabelle Wéry une pièce intitulée « La Nudité du Ragoût » pour le sujet à vif du festival d’Avignon. La même année, il joue dans « Mignon Palace » mis en scène par Gilles Defacques et une Formerie chorégraphiée par Kader Belarbi à l’opéra de Paris.
En 2009, il présente « la flaque » au théâtre de la cité internationale. En 2010, il confectionne avec le clown PA (Annicet Léonne) un hommage au clown traditionnel pour le Festival de Cornella en Espagne. En 2012,il crée un nouvel opus intitulé « Qui sommes-je ? » et planche sur un essai autour de la praxis du clown.

Paola RIZZA

Née en 1961 à Milan (Italie). Après un long voyage qui, de fil en aiguille, l’amène dans un théâtre où Jacques Lecoq jouait sa conférence spectacle « Tout bouge », elle s’installe à Paris pour suivre les cours de l’école de 1983 à 1985. Elle étudie aussi avec Philippe Gaulier, Monika Pagneux, Alain Gautré et Guy Freixe. Elle fonde avec Christian Lucas deux compagnies : Felix Culpa, axée sur le burlesque, et la Compagnie Caza House axée sur la marionnette et le théâtre visuel.Parallèlement à son parcours de comédienne, sous la direction entre autres de Philippe Desboeuf, Bernard Mallek, Jacky Pellegrini, elle approfondit la recherche sur la marionnette et l’objet, notamment avec Pierre Blaise du Théâtre Sans Toit et Gilbert Epron du Grand Manipule.

La pédagogie l’amène, après un travail avec différents publics, à la rencontre avec le cirque (ENACR ET CNAC).
Petit à petit un parcours de metteur en scène et metteur en piste se dessine avec, entre autres, le Cirque Désaccordé, la Cie Non Nova, Caroline Obin, la Cie Nö, la Cie d’Elles, la Scabreuse, Sylvain Julien et la Cie la Faux Populaire.

Dernièrement elle est metteur en scène pour la Cie Plexus Polaire, la Cie La Neige est un mystère et pour Ludor Citrik.
Elle est professeur à l’école Jacques Lecoq et dans le cadre de stages en France et à l’étranger.

Lior SHOOV

“Tout chez elle est particulier : l’allure, lunaire, androgyne et gracile. La parole, teintée d’un accent non identifiable, se baladant entre français, anglais, espagnol, hébreu – et une langue imaginaire. Le parti pris musical, tout acoustique, fait de sanza, clochettes, charango, harmonica, hang, ukulele, bouteille ou même…sac en plastique. Le regard sur le monde, forcément curieux et poétique. Et bien sûr les spectacles, mélange de théâtre et de chansons mâtiné d’une dose d’improvisation. A mille lieues des prestations cadrées et lisses, la jeune femme se présente seule en scène, dans un état de fragilité recherché, de nudité intime, « pour s’oublier le plus possible et atteindre la vérité de l’instant ». En somme : une artiste, née dans un village près de Tel-Aviv, qu’elle a quitté il y a dix ans pour l’Espagne. Elle devait y rester deux semaines, elle y a vécu un an. Ont suivi la Pologne, la Suisse, la Belgique… et la France, depuis quatre ans. Ici ou là, elle a joué dans la rue et s’est formée à l’art des clowns. Intense et vibrante, Lior (« lumière » en hébreu) fut l’une des révélations du dernier Printemps de Bourges. Ses projets ? « Voyager et vivre sur le fil. Etre dans l’instant. Apprendre la vie à travers la scène ». Décidément hors du commun.”

Valérie Lehoux, Télérama du 9 mai 2015

Fanny SORIANO

Fanny Soriano est diplômée du Centre National des Arts du cirque avec pour spécialisation la corde lisse.

Elle développe dans cette discipline une approche liée aux sensations et aux formes inspirées par la corde. Elle considère l’agrès comme un partenaire à part entière et évolue sur de nombreux agrès aériens « non conformes » (un lustre, une branche suspendue, un carré de plastique…) aussi bien en solo qu’en duo.
Elle pratique ainsi une forme d’expression artistique qui s’articule autour des disciplines aériennes, de la manipulation d’objet, de la danse-contact et des performances improvisées. Elle a travaillé au sein de diverses compagnies : Archaos, Cirque Plume, Jacques Rebotier, Cahin-Caha, Collectif AOC, Cie Rouge Eléa…
En 2005, elle cofonde la compagnie Libertivore aux côtés de Jules Beckman et crée notamment les spectacles « Hêtre » et « Phasmes ».
Elle est intervenue dans plusieurs écoles professionnelles : l’Académie Fratellini, piste d’azur, École Nationale des arts du cirque de Rosny-sous-Bois.

Théâtre de cuisine

KATY DEVILLE ET CHRISTIAN CARRIGNON

Katy Deville, co-dirige le Théâtre de Cuisine avec Christian Carrignon.

En 1978, Katy Deville marionnettiste de formation, rencontre Christian Carrignon. Ils fondent ensemble le théâtre de cuisine. Ensemble, ils expérimentent la manipulation à vue avec des objets manufacturés. Ils revisitent les mythes, les contes, inventent une grammaire afin d’imaginer le monde autrement. Ils partent sur les grandes routes avec Philippe Genty. Puis posent les valises du Théâtre de Cuisine en 1993, à la Friche Belle de mai à Marseille.

Comédienne, chanteuse, marionnettiste, Katy Deville n’en est pas moins metteur en scène. Au fil des années, les objets disparaissent peu à peu, mais Katy reste fidèle, dans ses créations, à la déstructuration du récit.
Parallèlement, elle achève une formation en Art thérapie à Paris (l’INECAT) et poursuit sa vie d’artistes au sein du Théâtre de cuisine et d’autres compagnies.

Depuis 1999, Katy Deville propose des Laboratoires à l’atelier de la compagnie. Ces rencontres professionnelles sur le plateau sont autant d’expériences qui nourrissent ses mises en scène et questionnent son processus de création. Dans une logique de transmission, elle mène également aux côtés de Christian Carrignon de nombreuses formations sur le Théâtre d’objet.
Aujourd’hui elle partage son temps entre les tournées et les projets futurs de la Cie.

Christian Carrignon, co-directeur du Théâtre de Cuisine avec Katy Deville.

CC, les mêmes initiales que Christophe Colomb et gaucher comme lui. C’est-à-dire toujours ailleurs, prêt aux grandes aventures, dans la Lune si l’on veut…

En 68, Christian a 20 ans en fac d’Histoire-Géo. L’histoire, c’est un peu le temps, la géo, un peu l’espace. Il trouve sa voie : le théâtre, où l’espace et le temps se laissent «mentir» docilement.

Il se forme sur le plateau au Théâtre de la Mama à Paris, au Théâtre de la Clairière, frôle Grotowski… Puis il intègre la Cie de l’Echelle pour donner vie aux marionnettes. Et bien sûr CC se met à côté du castelet, et le fait tomber d’un coup de pied.. Ses mains se remplissent d’objets dérisoires, un peu kitchs. Le théâtre d’objet a quelque chose à voir avec les marionnettes, mais il est un peu contre aussi. Le Théâtre de cuisine, premier spectacle donne son nom à la compagnie fondée avec Katy Deville en 1979. Aujourd’hui, 30 spectacles balisent le chemin de la compagnie, des spectacles qui fouillent dans les arts plastiques et le montage cinéma. CC signe également des mises en scènes extérieures à la compagnie pour Anima Théâtre, Cie Avant la fin… Et il mène des stages avec des professionnels sur la métaphorisation de l’objet en scène ou intervient lors de conférences sur le Théâtre d’objet.

Isabelle ÜSKI

Performeuse, exploratrice et pédagogue, Isabelle s’engage activement dans le champ du contact improvisation et de la composition instantanée depuis 1999. Jouant de nouveaux partenaires de contact (la musique ou l’environnement) elle s’oriente en 2010 vers la création de pièces écrites.
Mettant en jeu son travail d’exploration vocale, le corps y est alors engagé comme un instrument mobile et sonore comme dans le chant mouvementé ENAO (2010)  ou le concert dansé  CAKE SHOP (2013). Ailleurs il est investi dans une relation archaïque à la Terre (ICHTYOSTEGA, vidéo danse 2013) ou dans une relation dilatée au temps (COMPOST, installation mouvante 2013).

Bifurquant après 5 ans d’études de médecine, Isabelle obtient en 2002 un Master Arts du Spectacle, Option danse à l’université Paris 8, quelques années après avoir rencontré le contact improvisation. Elle fonde en 2005 à Grenoble l’association Chorescence qui devient rapidement un lieu source pour l’improvisation dansée. Elle participe activement aux développement des ces pratiques en France dans les année 2000 par son enseignement et l’initiation d’événements (festival, rencontre d’enseignants). L’axe de son travail de recherche est basé sur un engagement de la colonne et du squelette (la «colonne du mouvement»), de la respiration (travail voix et mouvement), et trouve toute sa dynamique et sa créativité dans la relation.

Jeremy WADE

Jeremy Wade est un danseur américain/ chorégraphe basé à Berlin.
Il est diplômé de la School For New Dance Development, basée à Amsterdam en 2000. Jeremy Wade a créé sa première œuvre « Glory » au Dance Theater Workshop,  à New York en Février 2006, pour laquelle il a reçu un New York Bessie Award.

Depuis lors, Jeremy Wade vit à Berlin et travaille en étroite collaboration avec le Théâtre Hebbel et le dramaturge Eike Wittrock. Ses œuvres les plus récentes incluent les performances ”…and pulled out their hair” (2007), “Throwing Rainbows Up” (2008), “I Offer My Self To Thee” (2009), “There Is No End To More” (2010).
En 2011, Wade a entrepris une phase de six mois de recherche intitulée “identity and transgression” à partir de laquelle il crée le solo “Fountain” et un nouveau trio intitulé « To The Mountain ».

En 2013, Wade va construire trois pièces: un nouveau solo qui enquête sur le corps érotique appelé « Mesmer », un nouveau trio intitulé “Precarious Objects” avec Monika Grizmala, sculptrice berlinoise et le musicien expérimental basé en Californie Jamie Stewart alias Xiu Xiu. Enfin, il réalisera une pièce faite exclusivement pour les membres d’un public appelés «Common Prayer» à la fin de l’année 2013.