COMPAGNIE SOUS X
Alix Denambride et Sébastien Normand

Fiction documentée in situ · théâtre & photographie · CRÉATION 2021

Dans le cadre de sa résidence au Magasin, la compagnie sous X nous dévoile une étape de travail de sa nouvelle création et nous invite à découvrir une exposition à ciel ouvert dans le quartier Jacquard de Saint-Étienne, sur la trace des espaces visibles et invisibles d’une jeunesse ligérienne.

L’exposition restera en place pendant plusieurs mois pour permettre à chacun·e de la parcourir quand il·elle le souhaite, à l’aide de la cartographie téléchargeable ci-dessous. Les photographies sont visibles par tou·te·s depuis la rue.

L’adolescence est une période de transition entre deux âges de la vie. C’est dans cet entre deux que les adolescent·e·s occupent des espaces publics pour y faire groupe, pour y affirmer socialement des existences en questionnement. Quels sont ces espaces transitoires ? Pourquoi choisissent-ils·elles ces lieux ? Comment les occupent-ils·elles ? Qu’y fabriquent-ils·elles ?

Mêlant théâtre et photographie, Adolescences raconte l’histoire de la photographe Sonya Berbec portant son regard sur la jeunesse dans les espaces publics. À cette trame écrite s’ajoute une seconde partition contextuelle qui prend en compte les réalités politiques, territoriales et sociales des adolescences rencontrées sur le terrain.

© Sébastien Normand

LA COMPAGNIE

Public Y.— Pourquoi « sous X »?

Cie sous X. — En revêtant la lettre X, je témoigne de ma liberté à être pluriel, multiple, variable, contradictoire. J’associe des artistes et des regards spécialisés issus de différents horizons (metteur.e.s en scène, chorégraphes, créateur.rice.s sonores, documentaristes, photographes, sociologues, architectes, urbanistes…). Dans ce groupe à géométrie variable, les processus sont résolument collaboratifs.

Alix Denambride propose, par l’écriture et la mise en espace, d’explorer différentes formes de théâtre. Elle entend par théâtre un récit mettant en jeu figures et / ou personnages, et spectateur.rice.s dans un espace commun. Les dispositifs scéniques, souvent immersifs, s’inventent en fonction de la place qu’elle souhaite donner à ceux qui regardent. Ces espaces, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs, ne sont pas dédiés à la représentation. Sa démarche est curieuse des accidents et des contraintes créatives qu’offre le frottement au réel. Ses travaux sont le fruit de contextes, et l’ensemble de ces conditions naturelles, sociales et culturelles constituent le décor dans lequel se joue ses drames.

Son écriture s’élabore à partir d’archives et de matières documentaires. Le travail d’enquête en est le socle. Les formes qu’elle donne à voir interrogent le lien entre le document et la fiction et questionnent la potentielle théâtralité de la réalité.

Au coeur de son travail : le désir de parler de sujets, de personnes et de lieux sous représentés.